vendredi 6 octobre 2017

Aujourd'hui



Aujourd'hui
un vif soleil mûrit les figues à l'arbre
les branches penchent jusqu'à terre, nourrie du lait, de l'eau, et du sucre des fruits tombés, non ramassés,
l'herbe fourmille, le liseron progresse encore dans les asters, poursuit l'ascension des tiges qui plient, nos os plient,
à genoux sur le gravier,
la soie du liseron, de coupe en coupe plus pure dans les astres défroissés, plus près du soleil, s'extrait du massif noirci, la fin de saison somme,
je cherchais aveugle, aveuglément je marchais cherchant sur le chemin, tout était là évident, évidant le "gouffre toi", cette sorte de désastre, tout était là pour prendre place dans le monde et la prit, poursuivant, c'était d'accepter de poursuivre qu'il s'agissait…
Et maintenant,

dehors existe par mes yeux, (très concrètement) il suffit que je le veuille, nommer les choses, feuille, pierres de calcaire coquillier, treille au dessus de la porte, et la porte, feuilles encore, décomposition dans les flaches…
Un escalier au soleil où faire ample cette danse avec les branches et la foule des détails.
Aller au bout de la fatigue.

Ont fait irruption : trois sphinx tête de mort, l'un deux a crié lorsque je l'ai poussé vers la sortie, un HiHi sifflé aigu, et trois grillons ce soir, errant reclus dans leur tête noire.

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